De plus en plus, le terme Essénien est associé à Jésus. De nombreux scientifiques rattachent en effet la naissance de ce grand maître avec la communauté essénienne qui vivait en Palestine et dont parlent les manuscrits de la mer morte.
Nul n’en fait mention, ni dans l’ancien testament, ni dans le nouveau testament. Ce sont les manuscrits de Qumran qui en ont les premiers révélé le lien probable.
Quels sont réellement les liens entre Jésus et cette communauté juive? Jésus était-il réellement Essénien?
A travers cet article nous allons tâcher de répondre à cette question par l’affirmative en y apportant toutefois quelques nuances.
La communauté des Esséniens et Jésus de Nazareth
A l’époque de Jésus, le judaïsme était séparé en différents mouvements. L’on parle des Sadducéens, des Pharisiens, des Zélotes, des Esséniens,…
Les Esséniens sont donc considérés comme un mouvement du judaïsme.
A un niveau historique, peu de traces nous parlent en détail des Esséniens. Ce sont les manuscrits de la mer morte, qui les ont révélés au grand jour, mettant en avant un lien avec Jésus.
L’on parle d’une secte assez dogmatique, ascétique, prenant des bains, adeptes d’ésotérisme.
Le terme secte n’est pas négatif en soi, il signifie simplement une partie de quelque chose de plus grand, un mouvement au sein d’un groupement plus vaste.
En réalité, la communauté essénienne dont font mention les manuscrits de la mer morte était déjà une branche morte sur l’arbre de la tradition des Esséniens. C’est-à-dire qu’elle n’était plus porteuse de l’alliance avec le monde divin. En effet, le mouvement des Esséniens se situe bien au-delà de ce que l’on en dit. Il s’agit d’une tradition millénaire, qui remonte à Enoch et qui a traversé les âges en portant l’alliance avec le monde divin. La branche dont nous parlent les manuscrits et qui est associée à Jésus était reliée au pouvoir politique fort du judaïsme. Elle était devenue dogmatique, ascétique.
La majeure partie des Esséniens se situait dans cette mouvance officielle, alors que des groupes dissidents s’en écartèrent pour vivre l’enseignement d’une manière plus intérieure, tournée vers la liberté et l’amour.
Dans les Evangiles chrétiens, le terme Essénien n’a jamais été mentionné. On parle en revanche de Nazareth, de nazaréen.
“Jésus de Nazareth”
Pourquoi parle t’on de Jésus de Nazareth alors que bon nombres d’historiens s’accordent pour dire que la ville de Nazareth n’existait pas, du moins pas comme on la connaît aujourd’hui?
C’est un fait connu que la ville de Nazareth n’existait pas en Palestine,à l’époque de Jésus. Elle fut créée par l’Eglise au temps des templiers qui cherchaient la ville sainte. Ainsi, a été occultée la signification ésotérique, cachée de Nazareth, de Nazaréens, qui désigne les Esséniens.
Les Nazaréens étaient une communauté essénienne issue des anciens mystères égyptiens. Une communauté d’êtres consacrés à Dieu.
Nazaréen signifie “gardien de l’alliance”, ce sont les protecteurs de ce qui est caché. Les Nazaréens connaissaient les secrets de la vie, ils étaient les véritables détenteurs de la loi et de l’enseignement.
Ils observaient la loi de Dieu et étaient détenteurs du savoir des fils de Dieu qui se transmettait de génération en génération à travers les communautés garantes de l’alliance. Ce savoir sacré était un art de vivre, une façon de voir la vie qui incluait chaque étape de la vie de l’homme depuis sa naissance jusqu’à sa mort.
Cette communauté en réalité venait d’Egypte et a été constituée par la transmission de la sagesse de Moïse. Il est marqué dans la Bible que Moïse a réuni 70 disciples et leur a transmis les clés d’Israël. Ces 70 disciples ont formé les Nazaréens, les Esséniens.
Ils étaient ainsi les véritables détenteurs de la Loi et de l’enseignement. Ils savaient que le savoir venait d’Egypte, qu’il s’agissait d’un enseignement éternel, universel qu’ils devaient préserver mais également transmettre dans la pureté en mettant au monde des êtres initiés et dévoués aux mystères divins.
C’est pourquoi, les enfants étaient consacrés avant leur naissance au service de Dieu, par leurs parents qui étaient eux aussi initiés dans les mystères.
La communauté nazaréenne partageait des règles de vie assez strictes: ils étaient végétariens, portaient les cheveux longs, ne consommaient pas d’alcool,… Ils ne pratiquaient pas non plus le sacrifice des animaux comme les prêtres le faisaient à l’extérieur.
Les Nazaréens étaient donc des Esséniens. Une mouvance du judaïsme. La majorité de la communauté essénienne était dans l’observation des règles de vie assez strictes et disciplinées, une autre partie, plus petite, avait choisi de vivre l’enseignement d’une manière plus simple et souple.
Marie, la mère de Jésus, faisait partie de cette seconde partie.
Marie, Vierge Essénienne
La mère de Jésus, Marie, appelée encore la Vierge Marie était Essénienne. Elle est née et a grandi, a été éduquée au sein de la fraternité essénienne.
Les Esséniens avaient conscience d’appartenir à un peuple, à une tradition, à une lignée d’êtres consacrés au divin. Ils savaient qu’une des vocations de leur peuple était de mettre au monde des grands maîtres, des êtres initiés et consacrés au service de Dieu, qui seuls peuvent apporter la Lumière et la bénédiction de Dieu sur la terre.
Certains avaient prophétisé que Marie enfanterait la Lumière.
La Vierge s’était aperçue que dans la fraternité officielle des Esséniens, étaient entrés les esprits du fanatisme, du dogmatisme qui rigidifient l’enseignement et l’enferment dans des croyances figées et abstraites.
Ceci poussa la Vierge à prendre du recul face à la communauté officielle et à vivre dans une communauté essénienne dissidente, une communauté qui vivait l’enseignement d’une manière plus souple, libre, intérieure, tournée vers les valeurs du coeur et de l’amour.
C’est ainsi que Jésus est né comme un Essénien.
Pour Marie, il était tout de même important qu’il reçoive une éducation spirituelle forte, et à la fois tournée vers les valeurs du coeur, les valeurs simples de la vie. C’est pourquoi Jésus fut éduqué par une branche essénienne dissidente et non dogmatique de la fraternité. Cette branche dissidente était plus discrète, plus intérieure, alors que la branche officielle était plus extérieure.
L’éducation que reçut Jésus était un choix conscient de la Vierge qui ne fut pas facile à vivre car la communauté essénienne officielle souhaitait récupérer l’enfant. La Vierge parvint à le garder auprès d’elle et à le faire éduquer comme elle le souhaitait car elle était entourée par des Anges, qui protégeaient Jésus.
Jésus a été conçu et est né comme un Essénien, c’est-à-dire dans la conscience de la tradition de la Lumière et dans ses rites sacrés.
Il fut consacré à Dieu avant sa naissance, dès sa conception. Ainsi la destinée de son âme était de vivre pour la Lumière et de l’apporter sur la terre. Mais pour que cela soit rendu possible, il fallait que le corps de Jésus soit formé, éduqué dans une tradition forte pour qu’il puisse réellement incarner l’esprit du Christ
C’est ainsi que ce sont les Esséniens qui ont construit le corps du maître en Jésus. Il lui ont appris à manger, à marcher, à parler, à regarder, à entendre, à écouter, dans les mondes visibles comme invisibles, ils lui ont appris à lire, à écrire, à prier et à s’unir avec Dieu, le Père/Mère, le sans nom.
C’est pourquoi l’on peut dire que Jésus était Essénien. Cependant, comme sa mère, il s’était écarté de la communauté officielle et de l’enseignement doctrinal des Grands-prêtres de l’époque.
La bibliothèque contient deux livres sur la mère de Jésus, Marie, sa vie, son enseignement, ses initiations… Marie la Vierge Essénienne et Enfanter la Lumière. Participer à l’oeuvre de la Vierge Marie
L’enseignement du Christ
La christ, pour la sagesse essénienne, n’est pas un être, un fils de Dieu, un Dieu qui s’est incarné sur la terre il y a 2000 ans avant de disparaître crucifié par les hommes pour sauver l’humanité.
Le Christ est l’esprit de Lumière, l’homme de Lumière originel, l’homme universel pensé et voulu par Dieu. De tous temps les Esséniens ont honoré le Christ, il est comme l’archétype, l’image originelle que tout homme porte en lui en potentiel.
Le maître Jésus était un homme très simple. Il vivait en compagnie de quelques disciples, se déplaçait de village en village à la rencontre des gens. Il aimait tous les êtres et souhaitait que chacun puisse avoir accès à son enseignement et à la parole de Dieu, quel que soit son niveau d’éducation, d’éveil et d’évolution.
C’est pourquoi il donnait son enseignement à différents niveaux, selon l’état de conscience et le degré d’évolution de l’être avec qui il échangeait.
D’une part, il le partageait d’une façon très simple, accessible, sous forme de paraboles, d’histoires, et de discussions, il permettait au gens qu’il rencontrait de lui poser des questions, d’échanger avec lui…
D’autre part, son enseignement était voilé. À ses disciples, il donnait d’autres enseignements plus profonds, plus pratiques, plus directs, il leur enseignait le sens caché de ses paroles.
Par ses initiations, Jésus était habité par le Christ, on le nomme dans le christianisme, Jésus-Christ. C’est pourquoi son enseignement était vivant, direct, relié à l’intelligence divine. Ses paroles étaient des clés, des portes pour s’approcher de la sagesse de Dieu.
Il était la Lumière sur la terre, il était un Fils de Dieu, un maître, un initié. Ses paroles étaient vivantes dans tous les mondes
Pour comprendre ses paroles, pour comprendre l’enseignement du Christ, les hommes doivent se tenir dans l’accueil neutre, sans concepts, sans préjugés. Car comment peut-on comprendre réellement quelque chose, de l’intérieur, si l’on est enfermé dans nos croyances, dans des concepts figés et dogmatiques? L’histoire de la fraternité essénienne nous montre cela également, en toute chose, il faut que l’esprit soit. Si l’on s’en tient à une vision étriquée des paroles de jésus, elle sera enfermée, ce qui donnera lieur à de mauvaise interprétations, ce serait la tuer.
La parole de Dieu doit demeurer vivante pour continuer à enseigner dans la vérité.
Pour cela, l’éducation est une clé. Une éducation noble, sage, fondée sur l’éveil de la conscience et l’ouverture d’esprit, fondée sur les valeurs du coeur et du respect du divin, permet de ne pas enfermer, tuer, restreindre la parole de vie mais plutôt de la faire entrer dans l’expansion, et la transmission véritable.
La Vierge Marie l’avait compris et expérimenté. C’est pourquoi elle a voulu que son fils soit éduqué dans ces valeurs d’ouverture d’esprit et d’amour. Par l’éducation que le maître Jésus a reçu, elle lui a transmis cela dans la simplicité.
“29. L’interprétation d’un évènement est fondamentale et résulte de l’éducation. Si l’homme est emprisonné dans des concepts particuliers, il faussera le message originel et pourra même créer un monde à l’opposé de l’intelligence qui lui a été transmise. Cela est flagrant dans le message de Jésus, qui vient pour apporter la parole de Dieu.
30. Jésus était un homme vrai qui a été bien éduqué. Il parlait, enseignait et les hommes recueillaient ses paroles et ses actes, mais ils les interprètaient d’une façon mortelle, comme des superstitieux qui croient en des miracles et qui font d’un Fils de Dieu un être extraordinaire, investi d’un pouvoir surnaturel. Ainsi, certains hommes ont fabriqué un concept erroné qui a emprisonné l’humanité dans le faux et l’a détournée du bon chemin et de l’éducation sage. Ils ont enfermé et envoûté Jésus dans une fausse image pour mieux asservir l’humanité.
31. Jésus était un homme bien éduqué. Étant passé par l’initiation féminine, il est devenu l’homme digne et vrai, fidèle à son Père, ne voulant jamais Le décevoir, respectant son être, son âme et l’âme de tous les êtres, en portant les paroles de la vérité dans sa vie et dans la vie.”
évangile de l’Archange Gabriel, psaume 236 versets 29-31
Jésus et les Esséniens
Bien qu’il n’en est pas fait mention dans les évangiles, Jésus avait bel et bien un lien important avec les Esséniens. Il fut un grand serviteur de la Lumière, un prophète parmi les prophète, un fils de Dieu parmi les fils de Dieu, qui comme ses prédécesseurs a maintenu l’alliance vivante entre Dieu et son peuple.
La vie de Jésus, ses paroles, ses enseignements ont non seulement créé la religion chrétienne mais ont également eu une influence civilisatrice énorme pour nos sociétés occidentales. Les valeurs qu’il a transmises et que l’on retient principalement sont emplies de bonté, de générosité, de communion, d’humilité, de charité et d’amour mais en réalité son enseignement était beaucoup plus grand et ésotérique que ce que l’on nous a transmis.
La plupart des notions qui nous ont été transmises devraient être reconsidérées non pas dans des croyances aveugles mais dans une réalité plus grande qui transcendent les âges et les civilisations: les notions de résurrection, de royaume de Dieu, de vie éternelle, de péchés, le notre père… sont des thèmes qui méritent d’être reconsidérés d’un autre oeil.
Ce qui nous a été transmis à travers les Ecritures, les récits bibliques ne doit pas être considéré comme un enseignement exotérique car il porte un sens caché, un sens ésotérique qui est intemporel, universel et renferme les clés de lecture de l’univers tout entier.
Un maître parle avant tout dans le caché, même s’il est porteur d’une sagesse qui est éternelle et intemporelle, il ne peut pas la dévoiler sans filtre car il ne serait pas entendu. C’est pour cela notamment que les maîtres parlent souvent en paraboles, en images qui doivent être décodées pour être réellement comprises.
Lorsque Jésus a enseigné le peuple juif, qui l’a réellement entendu? Combien étaient-ils à le suivre, alors qu’aujourd’hui la religion chrétienne compte des milliers d’adeptes? A la mort de Jésus, combien d’apôtres étaient-ils à le pleurer et combien à lui jeter la pierre?
Il est facile de croire et d’espérer en le retour d’un messie, encore faut-il pouvoir reconnaître en lui le corps de la tradition de Dieu et le suivre de son vivant.
Les Esséniens aujourd’hui ne s’arrêtent pas à la lettre qui devient morte mais cherchent la vie qui se trouve derrière.
La tradition essénienne contemporaine reconnaît Jésus comme un grand maître, un grand éveilleur, un grand initié de l’humanité au sein de la lignée des maîtres de la Tradition.
Quelque part effectivement on peut le reconnaître comme le fils unique de Dieu car en tant que porteur de l’esprit du christ, il porte en lui l’être qui est en tous les maîtres, en tous les fils de la Lumière, en tous les êtres qui ont porté et maintenue vivante la tradition essénienne à travers le temps.