Lorsque l’on parle de divinités, de dieux, l’on pense directement aux religions polythéistes. L’on pense directement aux religions anciennes qui honoraient un panthéon de plusieurs Dieux, ayant chacun des fonctions et des attributs différents.
L’on pense notamment à l’Egypte, la Grèce antique, les religions orientales comme l’Hindouisme, le Shintoïsme, le Bouddhisme ou occidentales comme les religions celtiques ou encore les religions animistes ou amérindiennes qui vénéraient des entités spirituelles déifiées.
Le polythéisme a ensuite fait place au monothéisme avec les grandes religions abrahamiques que sont le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam qui ont mis en avant le Dieu unique.
La tradition essénienne est la tradition des fils et des filles de Dieu tradition qui a pris différents visages au fil des âges. Pour les Esséniens, il y a une seule et unique religion, la religion de Dieu qui comprend en réalité les différentes visions qui ont parcouru les siècles. Il y a à l’origine un Dieu unique dont le corps est composé de différents règnes dont font partie les divinités, les dieux.
La notion de divinité
Dans le langage commun, une divinité, également appelée une déité ou un dieu est une entité supranaturelle, un être immortel, une réalité éternelle vivant au-delà des humains et de leurs conditions humaines, se tenant dans un espace de vie éternel.
La mythologie regorge de textes sacrés et de récits d’exception, d’épopées, de mythes, de légendes dans lesquels dieux et déesses sont mis en scène pour illustrer le monde, sa création, sa cosmogonie,… Aphrodite, Zeus, Héra, Poséidon, Apollon, Hadès, Rama, Krishna, Vishnou, Kali, Hermès thot, Horus, Isis, Osiris… Sont autant de noms issus de la mythologie grecque ou romaine, du panthéon hindouiste ou encore égyptien. Chaque divinité étant connue comme étant le Dieu de la guerre, la déesse de l’amour ou encore de la fertilité et invoquée pour ses vertus particulières.
Un grand nombre de vestiges du passé nous révèlent également des traces de temples, de monuments grandioses dédiés au culte de divinités. Preuve que l’humanité à toujours accompli des cultes, des rituels sacrés, des offrandes diverses pour honorer les mondes supérieurs, maintenir une alliance avec eux ou demander diverses faveurs.
L’on retrouve encore aujourd’hui certaines prières, certains mantras qui sont encore activés par des fidèles pour attirer autour d’eux certains esprits lumineux.
Les 7 règnes de l’alliance divine
Dans l’alliance divine, Dieu a créé le monde en 7 jours, 7 règnes qui sont diverses parties de son corps unique. Ces règnes sont créés du plus subtil au plus dense, constituant ensemble le chemin qui mène de la Mère Terre au ciel, le Père.
Le règne des divinités est le règne le plus proche de la source, le plus proche de Dieu. En dessous de lui se situent les règnes des Archanges et des Anges qui sont des règnes du royaume du Père, le règne des Hommes, le règne des animaux, le règne des végétaux, le règne des minéraux qui sont les règnes du royaume de la Mère.
L’humanité se trouve dans une position charnière car elle est l’unique intermédiaire entre le ciel et la terre.
Les Dieux sont les porteurs de la semence divine, semence d’éternité qui se tient en tous les êtres. Ce sont le monde de l’esprit et de l’immortalité, le monde de l’universalité, de l’intemporalité, un monde où tout est.
Les Dieux sont les principes éternels.
Tout ce qui existe a un principe immuable, un fondement éternel, une divinité. La vache par exemple est une divinité dans son principe éternel tout comme le nénuphar ou les mathématiques.
Lorsqu’un être est relié à la divinité qu’il porte, il est dans son rayon, dans sa grandeur, dans sa force. Il est une offrande à Dieu. Lorsqu’un être est séparé, isolé, privé de sa relation avec sa divinité, il est dégradé, car il est alors relié à une divinité fausse, à un monde qui le rend esclave pour profiter de lui.
Il suffit de regarder ce que l’être humain a fait des animaux pour se rendre compte qu’il les a dégradés en les utilisant pour son propre intérêt, son propre profit, niant sa nature véritable qui est sacrée.
Une divinité n’est pas un principe abstrait surpuissant pouvant attribuer des dons, des protections aux fidèles qui leur rendent un culte mais un principe au delà.
“Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux”
Dans la tradition essénienne, l’homme en incarnation est considéré comme un hiéroglyphe, c’est-à-dire quelque chose de sacré, de parfait, de divin, une écriture du cosmos qui porte en lui l’univers tout entier.
Comme un hiéroglyphe, l’être humain est un livre du haut savoir. Si l’être humain parvient à lire cet hiéroglyphe, il aura accès à la connaissance primordiale, celle qui a enfanté le monde et les mondes.
En réalité, l’être humain n’est pas conscient de cela, il ne se connait pas réellement. Il ne sait pas qu’en lui, il porte les minéraux, les végétaux, les animaux tout comme les Anges, les Archanges et les Dieux. Il ne sait plus qu’en lui il porte l’alliance des mondes. Il ne le sait plus car il a été coupé de se savoir et au lieu d’être animé par cette intelligence supérieure, il a été animé par une intelligence fausse, usurpée qui le pousse toujours plus à se couper de ce qu’il est réellement.
Cette phrase, “Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux”, écrite sur le fronton du temple de Delphes offre à l’humanité une clé fondamentale pour son évolution. En se connaissant soi-même réellement, l’homme, la femme découvrira sa véritable nature, sa nature divine.
Les hommes-Dieux et les femmes-Dieux
Depuis la chute de l’humanité, Dieu a missionné sur la terre des femmes et des hommes pour éveiller l’humanité et lui ouvrir un chemin de libération et de remontée vers la source unique qui est Dieu.
Enoch fut le premier fils de Dieu à avoir renoué une alliance avec les mondes supérieurs et porté le flambeau de la tradition de la Lumière sur la terre en réinstaurant des cultes dédiés aux intelligences supérieures divines. C’est pourquoi il a été honoré dans toutes les traditions sous différents noms, comme étant le père de la tradition de fils et des filles de Dieu.
A sa suite, des prêtres et prêtresses, dans la dévotion, ont consacré leur vie, leur cheminement intérieur à servir les mondes divins mais plus que cela, à se construire en eux un corps de lumière, un corps de divinité pour pouvoir l’incarner sur la terre. Zoroastre, Mani, Isis, Moïse, Lao Tseu, Bouddha, Tara, Jésus, Marie, Marie Madeleine… en sont quelques exemples parmi bien d’autres.
C’est pourquoi l’on parle dans bien des religions de personnification, de déités incarnées, d’hommes et de femme dieux, d’être mi humains mi dieux qui ont accomplis de grandes oeuvres pour l’humanité. En réalité, ce sont des êtres qui ont renoué avec la présence de la divinité en eux, qui lui ont offert un espace stable en eux pour qu’elle puisse oeuvrer à travers eux.